L'idée de cette page est de voir quelles sont les différentes façons de mutualiser sa connexion internet avec des gens géographiquement proches.

Le point de départ, c'est de disposer d'un accès internet, quel que soit l'opérateur et l'abonnement. Et qu'il y ait des gens souhaitant s'y raccorder, tant qu'à faire, sans souscrire un nouvel abonnement auprès des opérateurs commerciaux.

Scénario 1 : relier ses colocataires

Scénario 2 : relier l'appartement juste à côté

Scénario 3 : relier tout son immeuble

Scénario 4 : relier une maison qu'on aperçoit depuis chez nous

Scénario 5 : relier une maison géographiquement proche mais qu'on aperçoit pas

Ici on aura tendance à faire un “réseau domestique”. C'est ce que proposent déjà pas mal de routeurs/box. Le raccord peut se faire en wifi, câblé en ethernet, ou via les prises de courant avec CPL.

Les câbles ethernet peuvent faire une 10aine de mètres, l'intérêt c'est que c'est plus fiable, que les cartes ethernet sont généralement bien gérées sous Linux, et que le débit sera bon.

Le wifi est la solution «commode», il est possible de «repiquer» le signal via un relai pour accéder à des pièces reculées.

Les inconvénients du wifi sont que c'est moins fiable, que les pilotes/drivers sous Linux sont fréquemment propriétaires, et que les débits peuvent être plus bas que ce que permet l'abonnement internet (en particulier s'il s'agit d'un accès fibre optique).

Cette option «réseau domestique» qui est une option courante fait que chaque personne reliée aura la même adresse IP sur le réseau internet.

Quelque part c'est «chouette» car ça noie le poisson, sachant qu'il y a toujours le «responsable» ayant donné son nom, etc, ayant souscrit à l'abonnement. Il y a bien quelques cas d'abonnements appartenant à des grands mères qui ont servi à télécharger le dernier Christina Aguilera et que ça posait question de cette responsabilité, a priori l'impact va rarement au délà.

Mais il y a aussi un inconvénient technique. Internet est censé proposer une certaine symétrie : si vous accédez à des services (exemple: visiter un site web), vous devez aussi pouvoir proposer des services (exemple: héberger votre site web).

On admet que c'est plutôt rare que vous vous retrouviez à plusieurs dans votre petit réseau domestique à vouloir vous auto-héberger, mais c'est quelque chose qu'il faut songer à populariser, donc la question se pose. Le réseau domestique est isolé de l'internet, et il ne peut communiquer que via des portes d'entrées écrites sur mesure, communément appellé NAT.

Le NAT est une bidouille qui permet donc dans une certaine mesure de rendre accessible vos ordis, mais qui ajoute une sorte de régence sur quelque chose qui à la base devrait être décentralisé.

Assez proche du cas «colocataire», le wifi traverse les murs donc ça peut marcher. C'est aussi possible de faire passer un câble ethernet via vos fenêtres ou via la cage d'escalier en donnant un coup de perceuse (dans la plainte de la porte, ou dans un mur).

Dans le cas où l'on perce, voir s'il est possible de reconstituer la fiche du câble ethernet, ce qui éviterait de faire un gros trou.

Là aussi, votre réseau peut être configuré comme réseau domestique. C'est à dire que c'est votre routeur qui fait tout, et que votre voisin(e) ne possède pas d'adresse IP publique : il n'y a que celle de votre routeur qui est visible.

Même histoire. Le wifi devrait pouvoir passer, mais sinon il s'agit de percer et que ça fasse pas trop dégueux. Normalement vous devriez demander l'autorisation au propriétaire ou au syndic de l'immeuble.

Les opérateurs fibre viennent parfois poser des plaintes en plastique pour remonter les fils de fibre en hauteur dans l'immeuble, peut-être est il possible d'y câler 1 câble ethernet.

Si vous avez besoin de séparer ce câble ethernet en plusieurs à un niveau, il est possible de faire ça avec un boitier appellé un switch.

• Obligation légales quant à la mise à disposition libre d'un accès internet : https://www.laquadrature.net/2018/01/31/guide_internet_libre_acces/