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Principes défendus

Nos objectifs sont / L'association souhaite :

  1. Relier des gens à internet.
  2. Proposer des services (email, blogs…).
  3. Remettre autant que se peut la gestion de pans du réseau internet entre les mains de structures associatives à but non lucratif.
  4. S'opposer aux politiques actuellement menées par certains opérateurs (de tous pays), qui ne se contentent plus de faire circuler les données, mais altèrent le trafic ou sa circulation selon des critères arbitraires, ce que l'on appelle plus communément des atteintes à «la neutralité du net».
  5. [corolaire de 1] Trouver des formules à faible coût d'abonnement (mutualiser une ligne)
  6. [corolaire de 3] Apprendre, et savoir comment fonctionne l'infrastructure d'internet, là aussi notamment de façon à comprendre et répondre aux pouvoirs qui s'y exercent.
  7. [corolaire de 4] Permettre aux initiatives d'hébergement (qu'elles soient individuelles donc auto-hébergées, ou mutualisées au sein d'associations par exemple) de se mettre en place dans de bonnes conditions. Et donc de contribuer à la décentralisation des services.

Neutralité du net

La neutralité du net est pour nous à la fois un principe défendu, et une question ouverte.

Selon Benjamin Bayart, la neutralité du net regroupe ces points :

  • transmission des données par les opérateurs sans en examiner le contenu ;
  • transmission des données sans prise en compte de la source ou de la destination des données ;
  • transmission des données sans privilégier un protocole de communication ;
  • transmission des données sans en altérer le contenu.

Nous comprenons les problèmes auxquels ces principes cherchent à répondre, notamment d'éviter que des opérateurs biaisent le fonctionnement du réseau en fonction de leurs intérêts commerciaux (exemple: Orange va vouloir privilégier les flux video sur Dailymotion, car les entités appartiennent au même groupe).

D'un autre côté, l'emploi du terme “neutralité” peut poser question (qu'est-ce qu'être neutre ?). La neutralité du net cantonne l'opérateur à son rôle qui est de s'assurer que le réseau fonctionne, tout en étant aveugle aux données qui y circulent.

La neutralité du net est donc un rempart qui affirme qu'aucune réalité sociale ne justifie que l'on altère le réseau pour l'orienter dans un sens ou un autre. Elle dit que l'altération du réseau n'est pas une réponse à ces questions sociales, et que des réponses autres que techniques doivent être trouvées.

Autogestion

Par ce principe nous annonçons que la structure est clairement participative, qu'il n'y a pas “un(e)” responsable mais que chacun(e) l'est, et dispose d'un pouvoir de prise de décision au sein de l'association.

Ce mode d'organisation doit s'accompagner d'une recherche d'autonomie, et donc de partage des connaissances et des savoir-faires afin d'éviter les dépendances.

Vont de paire:

  • Pas de client(e)s → des adhérent(e)s.
  • Pas de technicien(ne) surqualifié(e) qui fait tout → Partage de connaissances.
  • Pas de hiérarchie dans la structure.

Non profit

Pas de profit, non commercial.

Notre objectif nous contraindra cependant parfois à recourir aux offres d'opérateurs plus gros, ainsi qu'à l'achat de matériel. Le prix des abonnements que l'on pourra proposer en dépendra donc.

Nous ne souhaitons pas avoir de salarié. Nous souhaitons simplement couvrir les frais engagés.

Solidarité

Nous cherchons des solutions pour les personnes précaires ou en lutte.

Bien que l'association se développe en agglomération, on espère aussi pouvoir répondre aux demandes des zones non ou mal desservies (zones blanches).

Local / De proximité

Nous suivons l'élan d'essaimage proposé par la fédération FFDN. Nous répondons au besoin de créer des assos à plus petite échelle.

On privilégie la possibilité d'avoir des contacts humains, avec des gens qu'on connaît, plutôt que d'avoir une structure déshumanisée.

Les lieux où nous opérons se décident d'abord de façon opportuniste : là où nous rencontrons assez de gens pour nous organiser, c'est à dire l'agglomération lilloise actuellement.

Actuellement, aucune autre association membre de la FFDN ne s'est déclarée pour la région Haut-de-France. On s'autorise donc à intervenir dans ce périmètre.

Education populaire (et inclusivité)

L'informatique est un secteur qui a pris son essor au sein des populations dominantes (usage militaire, capitaliste…), excluant de fait certaines catégories de la population. L'inondation de ces appareils sur le marché n'aura fait que reléguer ces personnes au rang de consommateur de ces appareils, sans pour autant donner de possibilité de maitriser ni d'avoir de contrôle sur l'outil.

Aspect 1) Transmission du savoir, auto-formation. Ateliers et conférences.

Pourquoi apprendre à monter un FAI ?

  • C'est une connaissance assez spécialisée.
  • Qu'arrive t-il si ce «coeur de métier» est laissé à des entreprises ou à des spécialistes ?

Permettre à d'autres de répliquer le modèle. Comme pour les logiciels libres, la façon dont on procède pour fournir nos services doit être publiée.

Aspect 2) Nos actions sont d'abord pour les personnes typiquement exclues et sujettes aux discriminations.

Transparence

“Nous ne vous cacherons pas les problèmes”, pour reprendre l'idée du contrat social de Debian.

  • Publication de compte rendus.
  • Décisions prises en assemblée générale.
  • Permettre aux adhérent.e.s de s'emparer des sujets liés à la gestion du réseau internet.

Logiciels libres

Les logiciels libres sont adaptés à toute activité informatique, il est donc normal que nous les utilisions et encouragions leur usage.

Utiliser des logiciels propriétaires signifie être contrôlé par l'entité qui détient le logiciel. Nous ne voyons pas de raison d'être autre que commerciale à ce modèle.

Contestation des lois et projets de lois

Être FAI signifie être soumis à réglementation et aux lois.

Il n'est pas prévu que nous y contrevenions.

Par contre, il est important dans ce cas de s'inscrire dans un mouvement de critique et contestation de celles-ci en raison de leur caractère liberticide, ou de la généralisation de la surveillance des communications qu'elles entraînent.

Il nous faudra donc être attentif aux intérêts qui se cachent derrière ces propositions de lois.

Les spectres brandis sont souvent les mêmes: terrorisme, pédophilie, propriété intellectuelle. Si certains actes sont effectivement à déplorer, nous ne pensons pas que les mesures techniques imposées aux opérateurs dans leur gestion du réseau soient une solution qui permette d'amoindrir ces phénomènes et ses mauvaises conséquences.

Décentralisation / acentralisation

Nous reconnaissons qu'il y a un problème dans la tendance à centraliser les services.

On peut poser deux hypothèses pour expliquer la centralisation qui a lieu sur internet.

D'une part, il est plus simple techniquement de concevoir une solution de communication centralisée où certains noeuds font autorité. Tous les services (notamment les DNS) ne peuvent donc pas fonctionner de façon totalement décentralisée, même si leurs concepteurs auraient peut-être aimé que ça puisse être le cas. Il est toutefois possible de faire en sorte que la part de centralisation soit anecdotique voire inexistante, comme dans le cas des réseaux pair-à-pair.

D'autre part, les acteurs disposant de plus gros moyens techniques sont plus enclins à tenir certains rôles, ce qui habitue les acteurs disposant de moins de moyens à ne pas remplir ces rôles.

Pourtant aujourd'hui on se questionne sur l'égalité que peuvent avoir les noeuds du réseau internet entre eux. Il y a une égalité en droits (celle défendue par la neutralité du net), et une inégalité de moyens techniques qui n'est pas tellement signifiante, par exemple : n'importe qui dispose de la capacité de connexion et de stockage suffisant pour héberger une boite email, un site web, ses fichiers personnels…

Nous considérons que ni les moyens techniques, ni le fait que les technologies soient pensées pour fonctionner de façon centralisée, ne justifient la centralisation telle qu'observée actuellement sur internet. Il nous semble que la raison de ce déséquilibre est avant tout informationelle (et politique) : nous devons encourager la décentralisation (promotion de l'auto-hébergement et des technologies décentralisées).

La question écologique

Il est difficile de prétendre à une posture écologique dans le secteur de l'informatique tant ces pratiques ont des effets diamétralement opposés.

D'abord, le nombre d'ordinateurs produits depuis les années 80 et les efforts fournis quant à leur bonne utilisation nous font conclure que toute production de nouvelle machine aujourd'hui est une défaite. L'informatique a été appréhendée comme une course à la puissance, suivant parfaitement l'idéologie de consommation.

Nous admettons cependant qu'il nous est difficile d'exploiter uniquement des machines déjà produites pour correspondre aux usages actuels de l'informatique. La récupération matérielle reste une option prioritaire, pour laquelle il faudra sans doute contrebalancer nos disponibilités et le niveau de blocage que cela opère par rapport aux objectifs de l'association.

L'informatique libre aurait pour effet de rectifier les plus grosses abérations écologiques, et on pense que cela serait déjà énorme. Nous n'avons pas la prétention de savoir aller plus loin.

Politique plutôt qu'éthique

Le terme éthique, que l'on retrouve apposés à bon nombre de produits de consommation, ne nous convient pas.

Il n'y a rien qui ne soit éthique de façon automatique, il ne suffit pas de se déclarer éthique pour que tous les problèmes envisagés et non envisagés trouvent une réponse. Rien n'est acquis, y compris dans nos associations, tout est lutte politique. L'éthique est un terme vague et creux, il ne donne aucune direction, d'où un potentiel de récupération assez fort de ce terme.

Eviter le clivage administrateur/utilisateur

(brouillon, d'une vieille idée qui trotte dans le crâne au sujet des privilèges potentiels donnés aux admins sys).

Les administrateurs sont mandatés pour gérer les systèmes.

Une logique de mandats qui accorde du pouvoir, c'est contradictoire avec l'idée d'égalité entre les membres. Voir dans quelle mesure on peut refuser la délégation du pouvoir.

On restreint parfois l'accès pour garantir le respect du caractère privé des données/communications personnelles.

Voir comment se fixent les limites d'usage (nombre de boites emails accordées à chaque adhérent.e, etc). Souvent, elles sont fixées de façon arbitraire par des administrateurs, et non pas en fonction des possibilités techniques.

Quid de la validation/modération, si chaque membre est son propre modérateur.

Les abus techniques liés au fait qu'on offre des accès sensibles aux machines peut parfois être répondu par d'autres mesures techniques (sauvegardes, etc).

principes_defendus.1567841953.txt.gz · Dernière modification : 2019/09/07 09:39 de cacatoes

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