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documentation:etudes:reflexions:transparence_et_vie_privee

Transparence et vie privée

Une page pour recueillir des réflexions sur ce thème. Il s'agit d'une reprise de discussions débutées en A.G. (juillet/août 2017) exposant notre volonté d'avoir une mailing-list à accès restreint, mais on peut aborder ces questions de façon générale.

  • Je n'ai rien à cacher ?
  • Exposer les rouages (transparence)
  • Quand l'information publiée se retourne contre nous
  • Ce qui ne doit pas tomber dans les oreilles de X
  • Politique d'isolation et porosité

Je n'ai rien à cacher

  • Les arguments sur l'intimité (il est socialement reconnu qu'on montre pas sa zézette à tout le monde)
  • Influence de la surveillance sur le comportement humain (exemple: le modèle panoptique)
  • Les risques de l'action à découvert : lanceur d'alerte, journalisme. Illégalisme.
  • Traits communs/personnels sujets à représailles : sexualité, orientation politique, religion.
  • Régimes politiques répressifs

À lire après avoir mangé de la vache folle : https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=998565

L'information utilisée contre nous

  • Dans le cadre de procès (liberté de parole ?), quels exemples a-t-on ? (procès Mutuelle des fraudeurs)
  • Traces, suivies par le judiciaire ou par personnes mal intentionnées ?

Nature des informations à ne pas mettre dans toutes les oreilles

  • Avis, critiques et jugements de personnes / collectifs

Beh oui les critiques ouvertes, “ça se fait pas”, c'est se mettre dans l'embarras.

Transparence

  • Exposition du code source
  • Exposition des modes de décision (démocratique)
  • Conflits ouverts (flamewar)
  • L'habitude de “cacher”, les coulisses, renforce l'idée que le pouvoir y est logé, contre-démocratique.
  • Plusieurs degrés d'apprentissage : technique, et humain. L'apprentissage humain, c'est par expl l'aptitude à donner et recevoir une argumentation, à gérer les conflits.

Cacher le conflit, ça peut être s'octroyer un temps de préparation à le résoudre. C'est aussi une façon de vivre avec, ou de le foutre sous le tapis en attendant des jours plus cléments.

Des données ouvertes

Une cartographie du vivant qui continue d'avancer.

Google Maps et OpenStreetMap : les rues et petits chemins autour de notre maison, et avec StreetView: des photos de nos maisons

Des équivalants de StreetView sous licence libre : https://linuxfr.org/news/cartographie-et-images-de-rues-mapillary-et-openstreetcam

Les algorithmes se chargent de flouter les visages. C'est quoi les critères de ce qu'on (n')accepte (pas) de faire apparaître ?

Une piste : l'information sert de prétexte. Conception arbitraire de l'information («la façade de ta maison est de couleur bleu ciel, c'est le signe de …»).

L'information n'est peut-être pas le coeur du problème, l'interprétation de cette information peut l'être.

Isolation et porosité

Tenir compte du fait que vouloir isoler la parole comporte un risque, le message peut toujours re-circuler de façon inattendue ensuite.

Exemple:

  • un email transmis dans un cercle privé est retransmis (par mégarde) et atteint d'autres oreilles.

A qui on parle ?

  • Un certain laxisme peut prendre le dessus lorsqu'un cercle s'agrandit au fil du temps, on ne veille plus de la même façon aux procédures d'inscription aux listes de diffusion.
  • Le temps nous fait aussi perdre de vue qui sont les membres actifs, celleux qui lisent effectivement les messages. On finit par s'en foutre de la masse silencieuse qui nous lit potentiellement.
  • L'omniprésence des appareils d'enregistrement perturbe nos repères qui nous servaient à nous faire une idée de l'étendue de notre parole ou nos actes. L'on devrait tenir compte des vibration de l'emballage d'un paquet de chips pour s'assurer que notre parole n'est pas récupérée.

Vouloir instaurer une fermeture, là où l'organique a toujours une porosité, peut provoquer quelques désagréments.

Une austérité dans la gestion des entrants/sortants :

  • On doit établir des critères d'entrée, avec la personne en face on a rarement envie de dire non…
  • On doit établir des critères de sortie : une gestion désagréable où l'on vire des personnes qui ne sont plus actives

Le point de vue Gougueule : vers une disparition de la vie privée ?

Il est bien gentil gougueule, c'est un peu comme dire : la fin des hostilités, vers la paix dans le monde.

Les moeurs sont en évolution, d'accord oui peut-être. Peut-être que ce qu'on n'acceptait pas de dévoiler aujourd'hui (son salaire ou que sais-je), on va s'en foutre demain.

Mais plutôt que d'imaginer les moeurs de demain, il faut reconnaître que l'on agit plutôt selon les moeurs d'aujourd'hui.

L'évolution technique fait qu'il sera plus facile d'obtenir certaines informations (pensez à acheter du roboticide pour tuer les nano-drones qui se promènent dans votre salle de bain).

De l'information est toujours produite. Il n'y avait pas besoin de connaître le génome complet d'un être humain pour mal agir à son égard, et des choses beaucoup plus insignifiantes pouvaient être utilisées. L'information peut toujours servir comme prétexte à discrimination : tu n'es pas comme les autres, tu dois donc être traité comme cela.

L'information est toujours sujette à l'arbitraire. Quel est le problème ? Le fait que l'information “existe” ? Le fait qu'une information soit “transmise” ? Le fait qu'une information soit “interprétée” ? Le fait que “nous sommes en désaccord avec certaines interprétations” ?

Il y a comme un écart qui se creuse entre l'évolution de la surveillance et les moeurs. Si les moeurs stagnent et n'acceptent toujours pas certaines choses, les capacités de surveillance, elles, progressent. On redoute la violence qui pourrait en découler.

Pourquoi vouloir surveiller ? Justement pour se prémunir d'autres formes de violence. Mais la surveillance n'est pas le remède, elle est le préliminaire à l'action. Cette action peut-elle être bienveillante et non répressive ?

Les radios pour bébés qu'on veut entendre crier, c'est de la surveillance ?

Quand on observe notre environnement, est-ce de la surveillance ?

Distinction entre l'observation et la surveillance

la 2nde emploie des moyens techniques ?

La surveillance est aussi liée au consentement : a priori la surveillance s'applique à des personnes contre leur gré.

  • La surveillance peut être consentie (par “sens du devoir”, ou à titre expérimental comme dans le docu “Nothing to hide”).
  • La surveillance peut être ressentie comme une gêne quotidienne.
  • La surveillance peut être questionnée (pourquoi suis-je surveillé/e ?). On sait qu'un conflit est ouvert, mais il est laissé en suspension. Quelle résolution, et quand ?
  • La surveillance peut être oubliée (ou plutôt ignorée), et surgir. A quoi aboutira cette surveillance, quelles incidences ?

Une distinction entre le surveillant et le surveillé qui n'est pas claire. La raison du plus fort : X a le droit de surveiller Y, car X veille à normaliser/faire rentrer dans les clous Y.

La surveillance se caractérise donc aussi par un rapport d'inégalité entre le surveillant et le surveillé. Il est soupçonné que le surveillé agisse en tort.

Une surveillance interpersonelle : chacun se surveille. On parlerait plutôt d'observation ici. Si le propos de l'observation est de connaître l'humain, peut-on en dire autant de la surveillance ? La surveillance ne semble pas avoir prétention à servir la sociologie. Ou bien si, mais toujours pour des usages toujours contestables : marketing, répression…

documentation/etudes/reflexions/transparence_et_vie_privee.txt · Dernière modification : 2021/04/16 09:47 de cacatoes

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